"Ai-je encore besoin de la lumière et du volume
pour continuer le dialogue entre corps et abstraction?"

« Le geste et l'ombre »

Une femme qui danse,
des fusains, du papier.
Avec ceci, parler du mouvement, du
volume, du relief, de la magie d'un corps.
Paradoxe.
Je n'ai que le noir des fusains pour dire la
lumière. Ca c'est l'ombre.
Le geste,
c'est d'abord celui d'une femme qui bouge.
De la musique aussi,
c'est celui des croquis rapides et fugitifs.
C'est l'urgence de les fixer ces gestes,
de les mémoriser l'espace d'un instant, le temps
de les écrire si vite qu'ils ne s'échappent, qu'ils n'en
gardent l'essence.
Plus tard, c'est le geste de l'artiste,
c'est mon geste, la solitude de l'atelier,
le silence.
C'est la mémoire d'un corps qui bouge
et se raconte.

                                                           P Rérat

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